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Régionalisme en Amérique latine : développements récents Vendredi 25 mars 2011 à 13h30 A-1715

Régionalisme en Amérique latine : développements récents

Puce noire Vendredi 25 mars 2011 à 13h30, local A-1715, pavillon Hubert-Aquin, UQAM, métro Berri-UQAM

Vendredi 25 mars 2011, Mathieu Arès, Victor Armony, Geneviève Lessard, Franco Salvadores

L’Amérique latine a connu deux vagues de régionalisme depuis la Seconde Guerre mondiale. La première vague fut portée par trois grands idéaux : (1) donner au développement autocentré une assise économique viable, (2) mettre en place des institutions communautaires, et (3) soutenir les revendications en faveur d’un nouvel ordre international. La seconde vague fut de nature différente. Amorcée au tournant des années 1990 dans un contexte encore marqué par la crise de la dette, elle est moins portée par des idéaux antérieurs que par la nécessité pour l’Amérique latine de s’adapter et de répondre au double défi que lui posaient son insertion dans l’économie mondiale d’une part et l’engagement à leur tour des États-Unis dans la voie régionale d’autre part. De cette seconde vague, on retiendra surtout la création presque parallèle de l’ALENA et du MERCOSUR mais aussi l’échec du projet de Zone de libre-échange des Amériques et celui tout aussi spectaculaire de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques. Aujourd’hui, ni l’ALENA ni le MERCOSUR ne semblent répondre à ce que l’on attendait d’eux. Le malaise est d’autant plus important que l’on ne peut plus faire abstraction de deux tendances lourdes : les accords bilatéraux prolifèrent et la Chine s’interpose comme partenaire incontournable dans la région. Sommes-nous à l’aube d’une nouvelle et troisième vague de régionalisme dans les Amériques, ou bien au contraire, ces tendances nouvelles marquent-elles la fin définitive des grands projets d’intégration ?

Conférenciers

 le professeur au département de sociologie de l’UQAM et directeur de l’Observatoire des Amériques, Victor Armony, qui abordera la perspective argentine ;

 le politologue et membre du CEIM, Mathieu Arès, qui exposera le point de vue mexicain ;

 l’agente de programme pour les Amériques chez Droits et démocratie, Geneviève Lessard :

Gouvernance démocratique et multiplicité des processus d’intégration régionale dans les Amériques : le rôle de l’Organisation des États Américains (OEA)
Au moment du lancement des premiers pourparlers sur une éventuelle Zone de Libre-échange des Amériques, au début des années 1990, le rôle de l’Organisation des États américains (OEA) dans le panorama institutionnel régional en émergeance a fait l’objet de transformations importantes. La capacité de l’Organisation à promouvoir et à protéger les droits humains et la démocratie, notamment, avait suscité nombre de questionnements. Près de deux décennies plus tard, la progression de l’intégration économique s’avère portée essentiellement par des processus non plus continentaux, mais bilatéraux ou minilatéraux, tandis qu’en toile de fond est ravivé l’éternel débat, entre gouvernants de “gauche” et de “droite”, sur l’orientation philosophique à donner aux politiques économiques. Dans un tel contexte, que sont devenus les mécanismes de l’OEA destinés au renforcement de la gouvernance démocratique dans la région ?

 le doctorant en science politique à l’Universidad nacional de Cuyo, Franco Salvadores, qui focalisera pour sa part sur la perspective uruguayenne en matière de régionalisme.

L’expérience régionale de l’Uruguay : arbitre, coéquipier ou joueur individuel dans l’intégration sud-américaine ?
L’Uruguay a historiquement été marqué par sa situation géographique au milieu des deux principales économies nationales sud-américaines. Après avoir joué un rôle d’arbitre dans ses relations traditionnelles avec l’Argentine et le Brésil, ce petit pays a joint, au côté du Paraguay, ses deux grands voisins, donnant ainsi naissance au Mercosur. Or, vingt ans après, la trajectoire du Mercosur semble être essoufflée face à la multiplication d’initiatives à portée régionale et bilatérale. Quelles sont les alternatives dont dispose un petit pays comme l’Uruguay pour tirer le meilleur bénéfice de l’intégration et la mondialisation ?

Entrée libre et gratuite

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Valérie Fournier-L’Heureux, fournier.valerie@uqam.ca, (514) 987-3000, poste 3910


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